L’arrivée des premières chaleurs rime souvent avec sensation de lourdeur dans les jambes.
Les chevilles et la partie inférieure des jambes sont gonflées par l’œdème, signe que le système lymphatique et la circulation veineuse de retour ne sont pas parfaitement en harmonie : de l’eau et des protéines s’échappent par les capillaires artériels et se trouvent mal résorbées par les capillaires veineux et lymphatiques.
Ce phénomène appelle la prescription de toniques veineux mais également une hygiène de vie appropriée.
De nombreuses plantes améliorent la tonicité des veines, favorisent la vasoconstriction (diminution de leur calibre par contraction de leurs fibres musculaires) luttent contre leur relâchement, réduisent les œdèmes et l’inflammation, fluidifient le sang.
Une alimentation saine et équilibrée avec contrôle de la tension, des lipides et du glucose du sang ainsi qu’ une activité physique régulière renforcent les propriétés de ces plantes.
I / Organisation et rôle du système circulatoire
L’appareil circulatoire comprend :
- le cœur, la « pompe » qui actionne tout le circuit ; sa contraction rythmique lui permet de propulser dans les artères le sang qui lui parvient des veines ;
- trois sortes de vaisseaux – les artères, les veines et les capillaires – complétés par les vaisseaux lymphatiques.
Il représente un réseau de distribution et de récolte : la circulation sanguine assure le transport de l’oxygène et des substances nutritives nécessaires au bon fonctionnement de nos organes et tissus, d’une part, et l’élimination des déchets et du gaz carbonique résultant de leur activité (métabolismes) d’autre part.
Chaque cellule de l’organisme puise dans dans le sang (et dans une moindre mesure dans la lymphe) l’oxygène et les éléments nutritifs qui lui sont nécessaires pour fonctionner. Elle y rejette tous ses déchets métaboliques.
Ces deux fonctions relèvent de deux circuits distincts : la grande circulation (distribution et collecte dans les organes et tissus) et la petite circulation (circuit d’oxygénation du sang qui irrigue uniquement les poumons), leur liaison s’établit au niveau du cœur, divisé en deux pour cela.
Il est intéressant de savoir que sur le circuit de la grande circulation, sont branchés deux petits systèmes en dérivation :
- le système rénal, qui est un circuit d’épuration ;
- Le système hépatodigestif, qui est à la fois circuit d’alimentation et d’épuration.
Mission des artères : ce sont des vaisseaux artériels partant du cœur qui conduisent le sang oxygéné vers les organes et les tissus. (sang artériel rouge)
La paroi des artères est riche en fibres musculaires et élastiques, résistante et variant de calibre pour amortir « les coups » du fonctionnement cardiaque.
Mission des veines : ce sont des vaisseaux sanguins et lymphatiques revenant au cœur depuis les tissus , chargés de sang riche en gaz carbonique et « souillés » de déchets métaboliques (sang veineux bleu)
La paroi des veines est souple, relativement fine, moins riche en fibres musculaires et élastiques que celle des artères et de diamètre inférieur.
Dans le veines des membres inférieurs (mais aussi dans les veines caves inférieures, dans les veines superficielles pressées par les muscles et dans la veine coronaire)cette paroi renferme des valvules anti-reflux (en forme de nid d’hirondelle) empêchant le sang de redescendre lors du retour du sang vers le cœur.
La manque de tonicité de ces valvules (elles deviennent flasques) ainsi que le manque d’élasticité et la dilatation de la paroi des veines ne permettent plus de faire remonter correctement le sang qui stagne ou bien reflue vers le bas de la jambe.
Cette stagnation provoque une congestion des jambes, un gonflement des jambes et des pieds et à la longue une coloration rose, voire violette, autour de la cheville (pouvant remonter le long de la jambe). C’est ce qu’on appelle une mauvaise circulation retour.
Les varices et hémorroïdes sont des dilatations de la paroi veineuse.
Mission des capillaires : c’est un réseau fermé de vaisseaux microscopiques reliant les artères aux veines. Ils permettent les échanges entre le sang et les cellules par l’intermédiaire du liquide interstitiel lymphatique qui baigne les cellules d’où la grande importance de cette circulation capillaire.
Leur paroi est très fine et laisse filtrer une partie du liquide sanguin (plasma et globules blancs).
Au sein des capillaires la circulation est d’une extrême lenteur.
Mission du réseau lymphatique :
- nourricière : apporte au sang en circulation les graisses absorbées au niveau de l’intestin grêle pendant la digestion
- de drainage et d’épuration : transport d’une partie des déchets cellulaires et des éléments non utilisés par les tissus
- de défense : circulation dans tout le corps des globules blancs (les ganglions lymphatiques retiennent les microbes que la lymphe a pu absorber dans son parcours et les détruisent)
La lymphe circule également lentement.
Résumé du rôle du sang :
– Le sang se charge en oxygène au niveau des poumons, en substances alimentaires nutritives au niveau du tube digestif et du foie.
– Il achemine ensuite l’oxygène et les éléments nutritifs aux cellules, où il récupère les déchets.
– Enfin, il se décharge de ces déchets, principalement à la hauteur des poumons, des reins, de l’appareil digestif (intestin et foie) et de la peau : les 5 émonctoires qu’il convient de maintenir en bon état de fonctionnement.
II / Insuffisance veineuse des membres inférieurs
Elle est due au manque de tonus des valvules qui ne font plus remonter correctement le sang au cœur et au manque de tonus et d ‘élasticité de la paroi des veines qui se dilatent entraînant stagnation du sang, varices et hémorroïdes.
De plus les veines perdent de leur perméabilité et laissent échapper des liquides organiques à l’origine de l’enflure des jambes et des pieds.
Facteurs aggravants :
- les bouleversements hormonaux chez la femme (grossesse et ménopause)
- la surcharge pondérale
- le vieillissement
- la sédentarité
- l’exposition à la chaleur et le port de vêtements trop serrés
Mais également un mauvais état des émonctoires car les systèmes hépato-digestif et rénal sont branchés sur le circuit de la grande circulation ainsi qu’une alimentation malsaine trop riche en graisses saturées, en sucres et en aliments dévitalisants ( alcool, café, tabac, antibiotiques, produits contenant conservateurs, pesticides, herbicides…) trop pauvre en fibres, vitamines et minéraux.
A/ Un drainage indispensable avant tout traitement spécifique :
Dès le mois de mars, il est recommandé de faire une cure de sève de bouleau de 21 jours qui active la diurèse et l’élimination des déchets organiques à laquelle on peut ajouter des macérats glycérinés de :
- bourgeons de Cassis : ils exercent une action vasoprotectrice et anti-inflammatoire et harmonisent l’action de toutes les plantes qu’on lui associe
- jeunes pousses de Romarin : elles possèdent une action antioxydante, antitoxique et de drainage hépatique tout en exerçant une tonification générale de l’organisme.
- bourgeons de Sorbier : le sorbier est un excellent draineur veineux qui décongestionne les jambes lourdes et lutte contre les phénomène des mains et pieds froids.
Dès le mois de mai, il est conseillé de débuter le traitement plus spécifique en cure de 21 jours avec interruption de 8 jours et reprise des remèdes jusqu’à la fin des grosses chaleurs.
B/ Une alimentation adaptée
L’alimentation influe sur la circulation sanguine.
Il est recommandé de privilégier des aliments riches en fibres, vitamines et minéraux comme les fruits, légumes, céréales complètes… et de réduire ceux riches en graisses saturées, en sucres ainsi que tous les aliments dévitalisants.
Il convient de favoriser tout particulièrement les aliments :
- riches en flavonoïdes (antioxydants) qui combattent la fragilité et la perméabilité des capillaires : fruits et légumes, sarrasin, thé vert, gingembre , curcuma, échalotes et oignons, ail qui de plus fluidifie le sang…
- riches en vitamine E, C et A qui sont antioxydantes également : céréales complètes et fruits secs oléagineux pour la vitamine E, fruits et légumes divers pour la vitamine C, végétaux colorés contenant du bêta-carotène et des caroténoïdes (précurseurs de la vitamine A)
- contenant les bonnes graisses (les acides gras oméga 3, 6 et 9), qui luttent contre l’excès de cholestérol et préservent la souplesse des membranes cellulaires (huiles d’olive, colza, noix… fruits secs oléagineux, poissons gras)
- riches en potassium qui favorise l ‘élimination de l’eau : fruits secs et légumes secs ;
- drainants comme poireaux, fenouil, pissenlits, asperges… pour éviter la rétention d’eau
et boire beaucoup d’eau et de tisanes !
C/ Les plantes « amies » des veines
Ce sont des veinotoniques qui améliorent leur tonicité et des vasoconstrictrices qui favorisent la diminution du calibre des veines par contraction de leurs fibres musculaires
1/ Les 4 plantes majeures
– Le Ginkgo biloba (Ginkgo biloba – Famille des Ginkoacées) :
Cet arbre qui existe depuis 200 millions d’années et dont tous les spécimens sont encore identiques à leurs ancêtres, est désigné comme «fossile vivant». Remarquable par son adaptation à la pollution et aux stress environnementaux, il est le seul à avoir résisté aux retombées de la bombe atomique d’Hiroshima.
Il favorise l’augmentation du flot sanguin aux extrémités (pieds, mains), stimule le tonus veineux.
Utilisation : en herboristerie (tisane & gélules de poudre de plante sèche), en teinture-mère (plante fraîche macérée dans de l’alcool : extraits A. Vogel, etc…) ou extrait fluide (extraits aqueux sous forme d’ampoules, sans alcool : Dietaroma, Diet-Horizon, Super Diet…etc. sucs de plantes fraîches sans alcool : Salus..etc.) , en gemmothérapie (macérat glycériné de bourgeons). En gélules, pour une efficacité maximum, choisir un extrait standardisé à 24% de flavones glycosides et 6% de terpène lactone (laboratoires Vitall’+, Be-life…etc.)
– L’Hamamélis (Hamamelis virginiana – Famille des Hamamélidacées) :
Poussant spontanément dans les forêts humides du Canada et du nord des États-Unis , ce petit arbre était utilisé dans la médecine amérindienne.
Ses feuilles et son écorce sont riches en tanins galliques et en flavonoïdes qui lui confèrent ses propriétés astringentes, anti-inflammatoires et hémostatiques.
C’est un excellent vasoconstricteur qui rétablit le tonus veineux particulièrement en cas de varices et d’hémorroïdes.
Il favorise l’ensemble de la circulation sanguine et lutte contre le syndrome des jambes lourdes.
Utilisation : en herboristerie ( décoction légère de ses feuilles et gélules) en teinture-mère ou extrait fluide
– Le Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum – Famille des Hippocastanacées) :
Originaire des Balkans , il fut introduit en France au XVII° siècle. Au XVIII° siècle, on en tirait un extrait pour le traitement des hémorroïdes.
Ses graines (les marrons) contiennent une saponine : l’aescine (ou escine) , des coumarines et des flavonoïdes qui lui confèrent ses propriétés vasoconstrictrices et anti-inflammatoires.
Il préserve la perméabilité et la tonicité de la paroi veineuse (effet veinotonique), soulage les symptômes d’insuffisance veineuse dans les jambes (lourdeur et douleurs), favorise la distribution sanguine et contribue au confort des veines anales.
Utilisation : en herboristerie (décoction de ses fruits concassés ou en gélules : extrait standardisé de 16 à 20 % d’escine ) en teinture-mère, extrait fluide, gemmothérapie,
– La Vigne rouge (Vitis vinifera – Famille des Vitacées) :
Le terme “vigne rouge” définit un grand nombre de cépages à raisin noir et à pulpe rouge, dont le feuillage rougit en automne (cépages dits teinturiers).
Les principaux constituants de ses feuilles sont des polyphénols, des flavonoïdes, des tanins hydrolysables et des antocyanosides , responsables de leur action puissante dans le domaine des troubles veineux et capillaires. Cette action protectrice se manifeste par une diminution de la perméabilité et une augmentation de la résistance des capillaires et des veines. Circulation et microcirculation sanguines sont stimulées et le retour du sang au cœur est facilité.
Utilisation : en herboristerie ( décoction légère de ses feuilles ou gélules : extrait de pépins de raisin standardisé à 95% d’OPC ) ou extrait fluide.
2/ Les principales veinotoniques et vasoconstrictrices
– Le Cyprès (Cupressus sempervirens – Famille des Cupressacées) :
Améliore la circulation veineuse, a un un effet positif sur les hémorroïdes, les varices et les métrorragies de la ménopause.
Utilisation : en herboristerie ( décoction de ses galbules) en teinture-mère (galbules et rameaux), en aromathérapie, en extrait fluide dans des complexes)
Attention ! Contre-indication : cancers hormono-dépendants
– Le Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus – Famille des Liliacées) :
C’est un puissant vasoconstricteur.
Il possède des propriétés anti-inflammatoires, combat les œdèmes, varices et hémorroïdes.
Utilisation : en herboristerie ( décoction du rhizome et gélules) et en teinture-mère ou extrait fluide sans alcool
– Le Noisetier (Corylus avellana – Famille des Corylacées) :
Ses feuilles contiennent des tanins qui lui confèrent ses propriétés de veinotonique et des flavonoïdes qui agissent sur la perméabilité et la fragilité des capillaires.
Utilisation : en herboristerie ( infusion de ses feuilles) en extrait fluide sans alcool , en gemmothérapie
– Le Mélilot (Melilotus officinalis – Famille des Papilionacées) :
C’est un fluidifiant du sang grâce à ses coumarines (principes actifs ayant une action anticoagulante), un veinotonique et un régulateur de la fonction lymphatique.
Par voie externe il est anti-inflammatoire et possède une action anti-œdémateuse.
Comme l’Aubépine, c’est également un calmant du système nerveux et son utilisation est préconisée dans les problèmes « d’impatiences » des jambes .
Utilisation : en herboristerie ( infusion de ses sommités fleuries) , extrait fluide et extrait hydroalcoolique
En complément de ces plantes principales il est intéressant de rajouter : l’Aubépine (régulateur du cœur et de la tension artérielle, calmante) l’Ortie et le lamier (dépuratifs,anti-inflammatoires), l’achillée millefeuilles (anti-inflammatoire, varices), les bourgeons de Sorbier, de Châtaignier… et le citron, tonique veineux et fluidifiant du sang !
3/ Quelques recettes simples et efficaces
a/ En herboristerie, une tisane pour remédier à la stase veineuse
- Vigne rouge (feuilles)
- Hamamelis (feuilles)
- Fragon Petit-houx (racine)
- Achillée Millefeuilles (fleurs et feuilles)
- Ortie (plante entière)
aa (à parts égales) qsp (quantité suffisante pour) 200 g
2 à 3 cuillères à soupe de ce mélange dans 1 l d’eau froide. Porter à ébullition douce pendant 3 minutes puis laisser infuser 5 minutes. Boire froid ou chaud dans la journée.
Pour les plus « paresseux », vous en trouverez prêtes à l’emploi (en vrac ou infusettes) dans nos trois magasins !
b/ En phytothérapie : teinture-mère ou extraits fluides
Quelques compositions efficaces :
– Vinalège du laboratoire Dietaroma : Vigne rouge , Noisetier, Hamamélis et Ginkgo biloba (en flacon) ou Circulation (même laboratoire) : Vigne rouge, Marronnier d’Inde et le Fragon petit-houx (en ampoules)
– Circulation du laboratoire Diet Horizon (mélange d’extraits fluides et de macérats de bourgeons dont Cyprès, Hamamélis et Fragon petit-houx en extraits fluides + bourgeons de Sorbier, Marronnier, Noisetier, Châtaignier) Attention Cyprès !
– Tonique Salus Veno du laboratoire Salus : extrait aqueux de 10 plantes, huile essentielle de citron et jus de poire
Liste non exhaustive.
Astuce : pour rendre plus actifs les extraits fluides sans alcool (ampoules) préparés à partir de plantes sèches il est possible de leur ajouter un macérat glycériné de bourgeons : Sorbier ou Marronnier ou Châtaignier, par exemple.
Une formule veinotonique, diurétique et anti-hémorroïdaire : Teinture-mère (TM) de Marronnier d’Inde, TM d’Hamamélis, TM d’Aubépine et TM de Bouleau – aa / qsp 125 ml – Attention très alcoolisée tout de même !
b/ En gemmothérapie des bourgeons pour faciliter la circulation retour
Sorbier, Marronnier, Châtaignier (complexe Venagem du laboratoire Herbalgem), Cornouiller, Myrtillier…
Il est intéressant de leur ajouter des gélules ou des extraits fluides de plantes comme la Vigne rouge, l’Hamamélis, l’Achillée Millefeuilles
Astuce : pour remplacer le Daflon, médicament allopathe qui n’est plus remboursé, on peut associer Vigne rouge, Hamamélis, Achillée Millefeuilles et bourgeons de Marronnier ou de Châtaignier.
c/ En aromathérapie, des solutions « jambes légères » Attention, Cyprès !!
- préparation huileuse pour redynamiser la circulation périphérique des jambes : huile de Calophyllum (anti-inflammatoire) et 2% d’huiles essentielles (HE) de Citrus limonum (Citron) et Cupressus sempervirens (Cyprès) à parts égales
Masser matin et soir la partie inférieure des jambes de bas en haut en partant de la voûte plantaire jusqu’en haut des cuisses.
L’HE de cyprès n’est pas photosensibilisante mais celle de citron oui, le massage du matin doit se faire au moins 3 heures avant exposition au soleil.
Astuce : pour un effet « glaçon » on peut y rajouter de la menthe poivrée (Mentha piperita)
- par voie interne : 1 cuillère à soupe des hydrolats (ou eaux florales) suivants : Cyprès, Genévrier et Cassis dans 1 l ou 1,5 l d’eau à boire dans la journée (l’hydrolat est « plus doux » que l’HE) – Les Hydrolats du laboratoire Eolesens sont 100 % purs (sans adjonction d’autres substances comme alcool, conservateur…) et peuvent être consommés par voie interne.
d/ En aromathérapie, une préparation huileuse pour hémorroïdes
5 gouttes d’HE de Menthe Poivrée + 5 gouttes d’Hélichryse italienne + 5 gouttes de Géranium rosat pour une cuillère à soupe d’huile végétale de Millepertuis.
Appliquer 7 à 10 gouttes de ce mélange localement.
- par voie interne : 2 cuillères à soupe d’hydrolat de Cyprès ou d’Hélycrise italienne dans 1 l d’eau à boire dans la journée (attention Hélicryse pas plus de 10 jours consécutifs et Cyprès contre-indiqué dans les cancers hormono-dépendants !)
Article rédigé par Christine Calvet, Nutritionniste Naturopathe chez Nouribio Market